Comment combattre efficacement la dépression avec l’EFT ?

7 avril 2022
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Auteur: Blog iepra

La dépression est une affection mondiale qui touche plus de 264 millions de personnes, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Parmi celles-ci, nombreuses sont celles qui n’ont pas accès à un environnement médical adéquat et qui, tout simplement, n’ont pas la possibilité de bénéficier de soins ni d’un suivi médical. De nombreuses souffrances seraient évitées, ainsi que leurs conséquences directes sur l’environnement familial, si des techniques simples pouvaient être effectuées par ces malades, à domicile.

À ce titre, l’EFT s’avère une piste réaliste et prometteuse : une récente étude iranienne va dans ce sens.

La dépression : un mal mondial touchant davantage les femmes

Loin d’être une simple déprime passagère, un « blues d’hiver” ou une baisse de moral, la dépression peut évoluer en une véritable maladie chronique aux conséquences dévastatrices si elle n’est pas diagnostiquée en temps utile, ni même traitée. En effet, elle entraîne des troubles du sommeil, de l’appétit, des crises d’anxiété, des problèmes de concentration voire certaines altérations de la personnalité, comme le fait de se sentir coupable ou dévalorisé à long terme.

En général, la dépression intervient suite à un événement traumatisant dans la vie, comme la perte d’un emploi, un trauma, un accident, un décès. Mais certaines conditions physiologiques peuvent également favoriser l’apparition d’une dépression, comme des maladies chroniques ou cardio-vasculaires.

 

La dépression se caractérise principalement par une grande fatigue, un énorme accablement, le sentiment de ne pas voir le bout du tunnel. Les personnes qui en sont atteintes ont beaucoup de difficultés à ressentir de la joie, s’isolent, deviennent inactives ou oisives, pleurent facilement et ont du mal à manger régulièrement. Elles n’ont plus goût à la vie et culpabilisent beaucoup. Tout ceci converge à une diminution drastique de l’estime de soi. Malheureusement, certains individus choisissent de mettre fin à leurs jours pour arrêter les souffrances causées par la dépression. Chaque année, l’on décompte 800.000 suicides…

 

L’OMS note que la dépression et les différentes pathologies mentales sont en augmentation partout dans le monde. Différentes statistiques prouvent que les femmes souffrent plus de la dépression que les hommes. Il est difficile d’avoir des chiffres fiables, mais certains d’entre eux tendent à démontrer que le taux d’incidence de la dépression est pratiquement double chez les femmes.

La ménopause, source de dépression

La ménopause, événement majeur dans la vie d’une femme, peut engendrer un début de dépression. Physiologiquement, il s’agit de la disparition définitive de l’ovulation et de la menstruation. La disparition des règles, si elle est parfaitement connue et attendue avec plus ou moins d’angoisse par la femme, s’accompagne généralement de divers troubles : bouffées de chaleur, sautes d’humeur. Les changements hormonaux qui ont cours dans l’organisme modifient grandement les paramètres biologiques de la femme en question.

Les modifications comportementales, le sentiment de culpabilité, la terreur de devenir “stérile” et de perdre en quelque sorte ce qui la définissait en tant que femme fertile, mère, constituent un terrain favorable à l’installation d’une dépression. Dans certains pays, des éléments culturels ou religieux contribuent également à l’isolement social de la femme ménopausée ou en préménopause, qui se replie sur elle-même pour tenter de gérer cette période cruciale de sa vie.

Une réponse thérapeutique originale et autonomisante : l’EFT

C’est dans ce contexte qu’une équipe iranienne a choisi de mener une étude thérapeutique pour traiter des femmes ménopausées. Des spécialistes du département des sages-femmes de l’Université des sciences médicales d’Ahvaz Jundishapur à Ahvaz, en Iran, ont évalué les “techniques de libération émotionnelle” avec comme objectif l’ambition d’autonomiser ces femmes qui ont pu effectuer les gestes à domicile. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Emotional Freedom Techniques (“Techniques de libération émotionnelle”, abrégées en “EFT”), représentent une pratique psychocorporelle fondée aux États-Unis en 1993 par un ingénieur américain du nom de Gary Craig. Il s’est basé sur les travaux et l’outil du psychologue clinicien Roger Callaghan PhD, la Thought Field Therapy (Thérapie du champ mental, TFT).

Concrètement, les patients vont formuler une phrase simple constatant la présence d’un trouble ou d’une souffrance (dont l’intensité est mesurée subjectivement de 1 à 10 par la personne en question) et son acceptation. Ensuite, le patient tapote 8 points d’acupuncture en répétant la phrase jusqu’à ce que l’intensité ressentie diminue.

L’EFT est d’un grand secours pour de nombreuses personnes, car simple à assimiler et facile à pratiquer sur soi. Elle permet d’autonomiser la personne qui l’applique et de prendre le contrôle sur le traitement direct de sa pathologie, pouvant ainsi aboutir à sa guérison éventuelle.

Un protocole d’étude rigoureux

L’étude scientifique iranienne, randomisée et contrôlée, a porté sur 88 femmes en clinique et ménopausées, et a duré huit semaines. Les patientes montraient les symptômes d’une dépression légère à modérée (scores entre 14 et 28 sur l’échelle de l’inventaire de dépression de Beck).

Deux groupes de femmes ont donc été établis : l’un suivant le traitement EFT normal portant sur les 8 points d’acupuncture officiels, l’autre effectuant des tapotements sur des points fictifs :  le globe oculaire, le coude, le front, le bras, le menton et le nez. Ces points fictifs ne correspondent pas aux points de traitement des méridiens d’acupuncture connus, afin de dissiper toute ambiguïté quant à la rigueur de l’étude.

 

Une fois initiées aux techniques en clinique, les femmes ont continué pendant deux mois leur traitement à domicile, où elles étaient régulièrement contrôlées lors d’appels téléphoniques. L’épidémie de Covid-19 n’a pas mis un terme à l’étude alors que les patientes ne pouvaient plus revenir à la clinique pour une deuxième séance de formation : l’équipe de chercheurs a décidé de continuer le monitoring via WhatsApp, ce qui prouve la flexibilité et l’aisance de l’assimilation des techniques d’EFT.

Des résultats très positifs et encourageants

Sur la base des réponses à l’inventaire de Beck sur la dépression, le score moyen de dépression du groupe qui devait effectuer des tapotements sur des points d’acupuncture fictifs n’a que légèrement diminué, passant de 19,15 à 17,01. Les scores du groupe EFT ont, quant à eux, baissé de 20,93 à 10,96. Cela représente pratiquement une diminution de 50 % du niveau de la dépression, un résultat remarquable !

Pour ce qui est de la fréquence des phases de dépression modérée, le groupe de tapotements fictifs a vu leur occurrence passer de 50 % à 29,5 %. Pour le groupe EFT, la fréquence a chuté de façon tout à fait spectaculaire : de 56,8 % à 9,35 % ! 

En fin de période d’étude, certaines patientes ne présentaient même plus de critères conformes à la dépression : 34,15 % dans le groupe fictif, contre 63,4 % dans le groupe EFT.

Les techniques d’EFT ont ainsi clairement démontré une influence tout à fait positive dans le traitement de la dépression des femmes ménopausées. Ces techniques représentent une alternative viable dans le traitement des phases de dépression intervenant chez ces femmes.

Autres types de dépressions traitables par l’EFT

Nous l’avons vu précédemment avec cette étude iranienne, les techniques de l’EFT sont efficaces contre la dépression de la femme ménopausée. Qu’en est-il des autres types de dépression ?

Le “winter blues”, la déprime saisonnière

La vie ralentit naturellement en hiver. Les jours raccourcissent, la lumière se fait rare, et on répond à cette diminution des stimuli d’activité en se plantant devant la télévision ou en se cachant sous les couvertures pour rester au chaud. S’agit-il d’un problème plus grave ?

Les symptômes de ce “blues d’hiver” peuvent inclure une humeur dépressive, des sentiments de désespoir, un manque d’énergie, des difficultés de concentration, des troubles du sommeil et de l’appétit ou une perte de plaisir dans certains hobbies. D’autres manifestations peuvent inclure : une lourdeur dans les bras et les jambes, un trop grand besoin de dormir, une prise de poids, des problèmes relationnels.

Une méta-analyse d’études scientifiques, tend à prouver que l’EFT est une réponse appropriée pour combattre les manifestations de ces déprimes saisonnières.

La déprime ressentie pendant un régime

Perdre du poids constitue une véritable épreuve pour de nombreuses personnes souffrant d’obésité. Privations, discipline, activités sportives imposées et forcées sont autant d’obstacles à une vie épanouie et peuvent affecter durablement le moral.

Une étude scientifique s’est penchée durant 12 mois sur le suivi de 96 personnes suivant une cure de perte de poids. Elles ont appris des méthodes spécifiques de l’EFT pour les aider à passer avec succès cette période difficile de leur vie.

La majorité des participants étaient des femmes (une proportion de 89 %). Les résultats décrivent une réduction statistique significative du score SA-45 GSI qui est un descripteur de la psychopathologie globale. Les scores de dépression des participants sur 12 mois se sont considérablement améliorés, tout comme les sentiments symptomatiques des sujets à propos d’eux-mêmes par rapport aux autres (sensibilité interpersonnelle).

Les baisses de moral chez les étudiants

Poursuivre et réussir des études est également une source de stress chez de nombreuses personnes. Il a par exemple été établi que 20 % des adolescents américains souffrent d’anxiété et de dépression avant d’atteindre l’âge adulte.

L’EFT peut également s’avérer efficace pour combattre les symptômes de dépression chez cette population. Une étude s’est penchée sur ce problème, incluant 238 étudiants en première année de psychologie à Manille, aux Philippines.

Les résultats comparatifs entre les deux groupes de participants démontrent une différence claire entre le groupe ayant appliqué des techniques EFT et le groupe de contrôle. La signification clinique de ces résultats consiste dans le fait que, même si tous les participants ont obtenu des scores modérés à sévères pour la dépression au pré-test, les valeurs au post-test pour le groupe EFT se sont améliorées pour placer les scores moyens des participants dans la plage non déprimée

La détresse émotionnelle chez les couples stériles

La stérilité peut engendrer une détresse émotionnelle, assimilable à la dépression, dans certains couples. Là encore, l’EFT s’avère pertinente et utile. Une nouvelle étude iranienne en fournit la preuve. Menée sur 12 couples iraniens comportant 6 femmes stériles et 6 hommes stériles, elle a permis, en dépit du faible nombre de participants, d’établir un effet positif de ces techniques.

En résumé, cette étude montre qu’une thérapie axée sur les émotions réduirait le taux de dépression, d’anxiété et de stress chez les couples infertiles, que la stérilité concerne l’homme ou la femme.

En conclusion

Le nombre d’études scientifiques tendant à démontrer objectivement que l’EFT a un impact positif sur l’amélioration des symptômes liés à la dépression ne cesse d’augmenter. Espérons que les décideurs dans le domaine de la santé à tous les niveaux finissent par reconnaître la valeur thérapeutique de ce type de techniques simples à assimiler, qui libèrent les patients, les autonomisent et permettent de lutter efficacement contre l’une des pathologies mentales les plus répandues au monde : la dépression.

 

Sources documentaires : 

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