Cet anglicisme est malheureusement devenu tendance. Il signifie littéralement « brûler vers l’extérieur ». En effet, il s’agit d’une consumation de notre être intérieur. Désormais on le trouve partout et il revêt de plus en plus de formes insidieuses, s’insinuant petit à petit dans tous les aspects de notre vie moderne.
D’où provient ce mal sociétal ? Qu’en est-il vraiment ? Quelles solutions douces sont à notre disposition pour le prévenir et le combattre ?
De l’ère industrielle à l’ère de la consommation
La fin du XVIIIe siècle et le XIXe siècle ont vu naître et se développer pas moins de deux révolutions industrielles. Durant cette phase très courte de l’évolution de notre humanité, nous sommes passés d’une économie agricole à une autre, essentiellement ouvrière.
Ainsi, la première révolution consacre-t-elle la mécanisation des métiers jusqu’alors artisanaux, principalement dans le textile. Le tissage mécanisé devient le symbole de cette tombée en désuétude du travail manuel, fondant les fortunes colossales des « gentlemen farmers ». Le Royaume-Uni voit apparaître une nouvelle catégorie de main-d’œuvre et les premiers départs massifs des populations des campagnes. Cette accumulation de richesses produites, comparable au pillage des ressources du Nouveau Monde après 1492, est cependant très différente du modèle précédent. Effectivement, la production est essentiellement locale. Il n’est plus besoin d’accaparer ces richesses par la guerre et la destruction de la propriété d’autrui. Les machines lancent l’ère de l’exploitation massive des ressources premières. Elles propulsent dans des hauteurs insoupçonnées le patrimoine d’une minorité de la population qui vit dans l’opulence.
La seconde consacre l’avènement de l’électricité et l’invention du moteur électrique. C’est aussi le moment où la machine à vapeur transforme littéralement le transport, avec l’invention du train, des bateaux qui se propulsent sans voiles. Les échanges mondiaux prennent un essor fabuleux, donnant naissance à un phénomène planétaire que l’on nomme aujourd’hui « mondialisation ».
Mais ces mutations économiques et sociétales se sont accompagnées d’un coût humain phénoménal. À la fatigue physique des populations laborieuses s’en est ajoutée une autre, qui jusqu’alors était relativement inexistante, une fatigue psychique et émotionnelle. Massive.
L’apparition d’une autre forme de fatigue, le stress
Si l’on compare l’espérance de vie de nos contemporains à celle, ne serait-ce que du XIXe siècle, on s’aperçoit que les progrès technologiques et médicaux sont essentiellement bénéfiques. N’en déplaise aux éternels pessimistes et à certains médias qui se font le relais systématique des crises et des conflits, l’incidence des maladies a décliné, l’espérance de vie a augmenté.
Aujourd’hui, nous nous trouvons au milieu d’une troisième révolution industrielle, selon certains penseurs. Autrement dit, nous allons encore plus loin dans l’asservissement des matières premières, de certaines populations, des ressources vitales de notre planète en général. Notre société de consommation se caractérise désormais par une productivité jamais atteinte. Et le prix à payer est particulièrement lourd pour les travailleurs et travailleuses.
En effet, la fatigue physique peut se gérer « facilement » par le repos. La fatigue mentale est plus complexe à gérer. D’un point de vue évolutionnel, notre humanité n’a pas eu le temps de s’adapter à toutes ces modifications de son cadre de vie et de son mode de vie. En dépit de notre intelligence, de notre capacité à prendre des décisions et notre volonté de survie, la plupart d’entre nous se retrouvent submergés par ce que l’on appelle communément le « stress » . Ce mot fourre-tout est devenu synonyme de « mal ».
Explorons l’une de ses formes les plus graves, puisqu’elle menace directement la vie.
Un stress extrême : le burnout
Le burnout, appelé scientifiquement « syndrome d’épuisement professionnel », se manifeste par une grande fatigue causée par un stress prolongé aboutissant à un sentiment d’échec et d’incompétence dans l’activité professionnelle. Une surcharge de travail et des exigences croissantes sont à l’origine de ce stress professionnel qui érode l’énergie, la motivation et la confiance en soi de la personne qui le subit.
Le psychanalyste américain Herbert J. Freudenberger, qui a effectué les premières recherches sur ce syndrome, a publié en 1974 un article « Staff burnout » décrivant l’état d’épuisement du personnel soignant d’une clinique traitant des patients toxicomanes. La psychologue Christina Maslach a grandement contribué à la définition du concept et à asseoir sa validité grâce à ses recherches durant les années 1970.
L’OMS a reconnu le syndrome d’épuisement professionnel dans sa classification internationale des maladies lors de sa onzième révision, en mai 2019. Mais qu’en est-il en termes de chiffres dans la population ?
En Belgique, par exemple, les chiffres sont alarmants. Une étude menée sur un site spécialisé dans l’emploi fait état de statistiques particulièrement préoccupantes. Ainsi « 28 % des participants ont atteint des notes élevées lorsqu’il était question d’une éventualité de burnout. 10,6 % courent même le risque d’en être les victimes dans les mois à venir ».
Face à cette urgence de santé publique qui touche le cœur de la richesse des nations modernes – sa population active – les autorités doivent réagir. Pour cela, encore faut-il connaître correctement la palette des burnout possibles.
Les différents types de burnout
L’épuisement professionnel est une notion intimement liée au monde du travail.
En effet, la plupart des entreprises sont très exigeantes avec leurs employés : délais, pression du temps, échéances, allongement des horaires, engendrent des risques élevés. Cependant, plusieurs formes de burnout existent.
Une classification des types de burnout selon l’origine du mal-être distingue trois formes :
1. Le burnout dû à une surcharge de travail
Dans ce cas de figure, la personne prend en charge de plus en plus de travail, contrainte ou non. La pression augmente sans arrêt, car les délais d’exécution se raccourcissent, le temps de travail s’allonge. Plusieurs facteurs peuvent déclencher ce type de burnout : exogènes (management inadapté, contraintes budgétaires, humaines, etc.) ou endogènes (difficultés à déléguer ou à dire non, etc.).
2. Le burnout émotionnel
Le psychanalyste français Saverio Tomasella et la psychopraticienne française Charlotte Wils définissent ce type de burnout dans leur livre publié en 2020 chez Larousse : « La charge affective ». Cette charge représenterait toutes les émotions, les sensations, les sentiments et les intuitions ressentis par une personne. Les auteurs considèrent que chacun d’entre nous possède un « réservoir émotionnel » qui varie au fil du temps. Un trop-plein provoque un surmenage émotionnel et il s’applique également au milieu professionnel en se manifestant par un burnout.
3. Le brown-out
Ce type de burnout est dû à une perte de sens causée par la monotonie et la nature des missions confiées à un individu. Les sources de cette perte de sens au travail sont multiples et peuvent conduire à l’épuisement professionnel.
Les étapes d’un burnout
Grâce au nombre croissant de cas, les connaissances médicales en matière de burnout ont fait des progrès considérables ces dernières années. Ainsi, les spécialistes considèrent que le burnout évolue selon 4 étapes :
-
- L’alarme : le stress professionnel persistant provoque des réactions spécifiques montrant la présence d’agents stresseurs.
- La résistance : même si les réactions caractéristiques de la première étape disparaissent, les stresseurs continuent à exister, mais le corps et son métabolisme s’adaptent à la nouvelle situation en devenant plus résistants.
- La rupture : comme les stresseurs continuent à agir sur la personne, une rupture a lieu et provoque la réapparition des réactions spécifiques à la première étape. Celles-ci deviennent définitives sans un traitement adéquat.
- L’épuisement : c’est la phase dans laquelle toutes les défenses psychologiques de la personne sont anéanties, lui procurant une angoisse permanente et la rendant émotionnellement invalide.
La prévention du burnout
Pour prévenir l’apparition du burnout, il faut avant tout faire attention à l’organisation du travail au sein de l’entreprise. La prévention équivaut à une veille sur la quantité de travail et les contraintes imposées aux employés.
Le travail en équipe permet également de prévenir le burnout si un climat favorable et propice à la communication est également présent. La mise en place d’une démarche de prévention collective des risques psychosociaux peut également être utile pour les grandes entreprises.
Pour prévenir les situations de burnout dans l’entreprise, encore faut-il les identifier correctement. Ainsi, tous les acteurs, aussi bien de l’encadrement que de la prévention ou de la médecine du travail, doivent veiller en pleine coopération et à intervalles réguliers (mensuels, de préférence) pour pouvoir repérer les signaux de burnout au niveau individuel.
Afin de bien cerner les potentialités, rappelons à toutes fins utiles qu’il y a plusieurs catégories de manifestations qui caractérisent le burnout, avec les symptômes associés :
- émotionnelles : anxiété, manque d’entrain, tristesse, sautes d’humeur, irritabilité, hypersensibilité, absence d’émotions ;
- cognitives : troubles de la concentration, de la mémoire, de l’attention, etc. ;
- comportementales : repli sur soi, agressivité, isolement social, indifférence, diminution de l’empathie, hostilité à l’égard des autres collaborateurs ;
- motivationnelles : baisse de motivation, désengagement progressif dans le travail, baisse de moral, doutes sur ses compétences et sur son efficacité ;
- physiques non spécifiques : troubles du sommeil, asthénie, lombalgie, maux de tête, anorexie, troubles gastro-intestinaux.
Pour prévenir l’apparition du burnout, des mesures adaptées peuvent être mises en place pour diminuer les exigences professionnelles.
Voici quelques exemples de mesures concrètes :
- être à l’écoute des symptômes liés au stress ;
- veiller à un traitement équitable des employés ;
- ne pas surcharger certaines personnes plus que d’autres ;
- favoriser le travail en équipe ;
- féliciter et encourager la reconnaissance du travail accompli ;
- mettre en place des groupes d’échange et des espaces dédiés à ces échanges ;
- éviter l’isolement des salariés ;
- mettre en place des plannings avec des objectifs réalistes en faisant participer les personnes concernées ;
- etc.
L’apport des outils de la psychologie énergétique pour vaincre le burnout
La psychologie énergétique est une approche thérapeutique qui applique les techniques de la psychothérapie comportementale en combinaison avec un travail sur les champs énergétiques des chakras.
Les outils de la psychologie énergétique utilisent la reviviscence des émotions et peuvent s’avérer utiles et pertinents dans la prévention et le traitement du burnout. La combinaison de techniques comme l’hypnose ou l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) avec la stimulation simultanée de points d’acupuncture a pour but de rétablir une connexion entre l’émotion et la circulation énergétique, permettant ainsi de dénouer le blocage émotionnel de la personne.
En appliquant les outils de la psychologie énergétique dès l’apparition des manifestations émotionnelles, comportementales, motivationnelles et même physiques en rupture avec l’état antérieur de la personne, il est possible de prévenir leur installation définitive et le burnout, d’empêcher que la situation de stress extrême n’empire au point de devenir létale pour la personne considérée.
Une des origines du burnout peut avoir un lien avec les mécanismes du perfectionnisme autocritique.
Les professionnels de l’accompagnement et notamment les praticiens et praticiennes de la psychologie énergétique peuvent non seulement prévenir le burnout, mais également participer au traitement des causes lorsqu’elles sont déjà installées dans le mode de fonctionnement d’un individu.
Si vous êtes un professionnel de la santé ou de l’accompagnement, vous pouvez améliorer la qualité de vos prestations en ajoutant à vos pratiques les techniques et les outils psycho-énergétiques.
La psychologie énergétique peut s’appliquer à un vaste public et dans une grande variété de contextes : programmes de formation, webinaires, coaching, aussi bien dans les entreprises que dans les collectivités publiques. Ces outils de la psychologie énergétique présentent plusieurs avantages pour la prévention ou le traitement des différents types de burnout :
- simples à apprendre et à mettre en pratique ;
- l’intégration de ces outils booste l’énergie du professionnel et de l’individu accompagné ;
- les techniques de la psychologie énergétique facilitent la mise en confiance des participants et leur engagement difficilement mobilisable à cause de leur manque d’énergie et de leur désengagement professionnel ;
- une sortie progressive de l’isolement et une autonomisation des participants qui pourront apprendre à appliquer ces outils par eux-mêmes.
Conclusion
Le burnout est un mal caractéristique de notre société de consommation. Apparu progressivement avec l’avènement des révolutions industrielles, il devient désormais une pathologie qu’il nous faut combattre au sein des entreprises et administrations où son occurrence a été constatée. Les connaissances accumulées ces dernières années ont permis de décrire précisément les conditions d’apparition et les étapes d’un burnout. Pour le combattre, les professionnels de la santé peuvent utilement recourir aux ressources de la psychologie énergétique (EFT, Remap, et surtout SEB, Self Emotional Balancing) qui préviennent activement de graves conséquences.
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