J’ai découvert ce qu’était la joie… (Parcours d’étudiants)

7 octobre 2022
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Auteur: Cindy Latouche

« J’ai découvert ce qu’était la joie… »

Voilà l’une des phrases qui m’ont touchée lors de ma récente discussion avec Mélanie, étudiante en deuxième année.

Je m’appelle Ulrike Weissenbacher, et je suis co-directrice de l’institut iepra. J’aime échanger avec nos étudiants, savoir comment ils vont, comment ils vivent ce chemin qu’ils ont choisi d’emprunter.

Tous les étudiants qui suivent notre formation certifiante pour devenir thérapeute se retrouvent confrontés à un important travail d’introspection, qui, bien souvent, les change à jamais.

Notre formation de thérapeute implique de trouver le courage d’ouvrir les blessures enfouies, d’aller là où ça fait mal, pour ensuite entamer le cheminement qui permettra de panser les plaies et comprendre les mécanismes qui se jouent chez les clients qui frapperont à notre porte.

Je vous invite à découvrir le touchant témoignage de Mélanie, qui a choisi de suivre cette route…

Les débuts


(Mélanie : ) Je prends la décision de m’inscrire à la formation d’iepra pour devenir thérapeute, alors que je suis encore expert-comptable. Je sens (depuis trop longtemps !) que mon boulot ne me convient plus. Je parviens à combiner les deux : la semaine, je pratique mon métier, et le week-end je m’investis dans ma formation.

Début 2021, à la fin du mois de février, alors que je viens de débuter ma première année de formation, je fais une crise de tétanie au travail. Je n’avais jamais cru vivre cela un jour. Je n’en reviens pas. Le « non » que je n’arrivais pas à dire (ou qui n’était pas entendu), vient d’être crié haut et fort par mon corps.

Tout un processus se met alors en place avec mon médecin et mon entreprise, et je peux négocier mon départ.

Je n’y retournerai jamais…

Une période de grosse remise en question suit cet arrêt de travail… Moi qui n’avais que mon boulot dans la vie, qui ne me définissais qu’en tant qu’experte-comptable, je me dis : « Mais, je suis quoi ? Je suis qui… ? » 

Iepra est arrivé au bon moment.

Je m’imprègne de tout ce que j’y apprends. Je prends le temps de me ressourcer, de trouver de nouvelles pistes. Le travail effectué avec ma thérapeute dans le cadre de la formation m’aide beaucoup dans cette démarche de reconstruction : oui, je suis autre chose qu’experte-comptable, et je vais le trouver.

Au bout d’un an, je vais beaucoup mieux et je décide de reprendre le travail, mais d’une autre manière : je commence à donner des cours d’économie et de compta dans des organismes « post-bac ». Le fait de travailler en tant qu’indépendante est une réelle découverte et me convient parfaitement (à ma grande surprise !).

Je suis étonnée par tous les liens que je parviens à faire entre ma formation et mon nouveau métier : j’élargis et applique les connaissances et compétences que j’apprends chez iepra dans les cours que je donne : je mets un cadre, prends ma place en tant que prof, réalise que le concept d’autorité, jusque-là négatif à mes yeux, consiste en réalité à poser un cadre bienveillant.

La deuxième année

Arrivée en 2e année, je commence à prendre des clients. Cela me fait très peur : je me dis que j’ai encore tant à apprendre ! C’est un grand pas en avant pour moi. Avec le recul, je me rends compte que c’est en se lançant qu’on apprend le mieux.

Je travaille avec deux clientes, mais pas simultanément. Et je constate une réelle évolution entre les deux. On dit que lorsqu’on reçoit des clients, ce n’est pas par hasard, qu’il y a un effet miroir. Eh bien, c’est vrai !

À la base, je suis quelqu’un qui stresse assez vite. Et c’est ce que je ressens avec ma première cliente : elle « coupe » rapidement, je n’ai pas suffisamment accès à ce qu’elle vit. L’une des séances est compliquée, les choses restent bloquées. Je prends alors une supervision avec l’un de nos formateurs, et je réalise que ce qu’Ulrike me renvoie, c’est en fait ce que moi, je dégage.

Cela me permet d’y voir beaucoup plus clair sur la façon dont je fonctionne, pour comprendre ma cliente et faire différemment lors des séances suivantes.

La deuxième personne que je reçois est également quelqu’un avec un niveau de stress élevé. (Coïncidence ? Je ne pense pas !) Ce qui me marque, c’est son visage, très fermé. Je me rends compte que moi aussi, j’ai cette attitude fermée et d’insécurité par rapport aux gens que je ne connais pas.

Aujourd’hui, j’ai énormément de gratitude envers cette personne, car c’est elle qui m’a le plus fait grandir.

Au début, je perçois des blocages chez elle, mais je n’arrive pas à les cibler. J’ai alors à nouveau recours à une supervision. Yves me donne des pistes de travail que je mets en place à la séance suivante, et cela déclenche une ouverture.

Je fais ici une petite parenthèse pour exprimer ma gratitude par rapport à ces supervisions. Il faut savoir que chez iepra, les formateurs et les référentes ne nous lâchent pas. Ils sont présents lorsqu’on a besoin d’eux, répondent rapidement aux mails qu’on leur envoie. C’est très rassurant.

À partir de là, le travail thérapeutique change de direction. Cela débloque quelque chose chez moi aussi.

Je ne sais pas concrètement l’expliquer, c’est vraiment lié à un tout : iepra, les suivis, les supervisions, les thérapeutes, le travail… Cela a déclenché tout un processus en moi.

J’en rediscute avec cette cliente à la séance suivante et, pour la première fois, j’ose exprimer et partager ce que je ressens. J’observe une première ouverture de sa part. Et c’est là que je comprends réellement ce qu’est l’effet miroir. En m’ouvrant, je lui ai permis de s’ouvrir également.

À la dernière séance, son visage est différent, souriant. Le lien thérapeutique est créé et nous pouvons travailler plus en profondeur.

Cela me donne davantage confiance en moi : je commence à oser proposer de nouvelles pratiques.

Une belle évolution personnelle

J’ai le sentiment que tout se met en place pour moi, cette année. Aujourd’hui, je suis capable de faire des choses que je n’aurais pas cru possibles.

Pour la première fois de ma vie, j’ai découvert ce qu’était la joie. Je sais, cela peut paraître fou, mais rien que d’en parler, l’émotion remonte.

À la base, je suis quelqu’un de réservé, plutôt introvertie. Je parlais très peu, j’avais du mal à m’exprimer en public, je n’osais pas dire non, je ne connaissais pas mes propres besoins. J’avais plutôt des relations superficielles et peu d’amitiés profondes.

Cet été, il s’est produit un réel déclic, des rencontres. Je me suis rendu compte qu’en s’ouvrant aux gens, en osant leur poser des questions plus intimes, des relations sincères pouvaient se créer. C’est comme cela que j’ai tissé des liens avec une femme que je connaissais peu. Elle m’a parlé de sa vie personnelle, je l’ai écoutée, et en retour, j’ai reçu son ouverture envers moi. Depuis, nous n’avons plus du tout la même relation.

En osant casser les barrières et être vulnérable, je me suis aperçue qu’en face, il y avait exactement la même chose.

Avec iepra, on apprend à être vrais, authentiques, et là, je commence à réaliser ce que cela implique lorsqu’on ose exprimer soi-même ce que l’on est en train de vivre.

Je ne pensais pas que les gens pouvaient me comprendre, je pensais qu’ils allaient se moquer de moi, et en fait, non… J’ai appris à analyser ce dont j’avais besoin, exprimer ce besoin et poser mes limites. Je ne m’en croyais pas capable, et pourtant, j’ose le faire, et les retours que je reçois sont incroyables.

Je vois la suite avec beaucoup d’optimisme. J’envisage de développer progressivement mon activité de thérapeute, et de petit à petit diminuer mes heures de cours d’économie.

 

Il est normal de se poser des questions avant d’entreprendre une formation pour devenir thérapeute. N’oubliez jamais que d’autres étudiants sont passés par là ! Vous pouvez d’ailleurs découvrir d’autres témoignages sur le blog

Si vous souhaitez adresser un petit message à Mélanie, cela lui fera très plaisir ! Vous pouvez commenter directement cet article ou le post dédié sur notre page Facebook (lien).

Vous souhaitez en discuter avec moi ? Il vous suffit de prendre un rendez-vous ici : Prendre rendez-vous.  C’est avec grand plaisir que je vous aiderai à réfléchir à la direction qui vous conviendra le mieux !

Prenez soin de vous !

Ulrike

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