En quoi le SEB est-il une force auprès de nos clients ?

5 mai 2023
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Auteur: Cindy Latouche

Yves Wauthier-Freymann décrit le SEB comme un complément et un facilitateur par rapport aux Ego States (les parts et sous-personnalités). C’est un outil qui lui est apparu au moment où il bloquait sur son travail personnel.

Qu’est-ce qui a conduit Yves Wauthier-Freymann à développer le Self Emotional Balancing ?

Yves décrit le SEB comme un complément et un facilitateur par rapport aux Ego States (les parts et sous-personnalités). C’est un outil qui lui est apparu au moment où il bloquait sur son travail personnel.

Petit retour en arrière…
En raison d’une enfance particulièrement difficile et maltraitante, Yves décide de se faire aider et d’entamer un travail thérapeutique. Après quelques années, il sent qu’il a atteint une certaine couche de sérénité, qu’il est plus calme, moins explosif, moins dans des blessures d’attachement. Il constate que l’évolution est très positive, mais qu’une couche subsiste malgré tout : une tristesse de fond dont il ne parvient pas à se débarrasser et qui revient, même après plusieurs années d’IFS.

C’est là qu’il prend conscience qu’il y a un manquement dans le système, que tous les outils qu’il a expérimentés sont vraiment puissants (il en utilise d’ailleurs certains éléments dans sa pratique aujourd’hui), mais qu’il y a un inconvénient : son mental est questionné dans une forme de dialogue intérieur avec ses autres parts, et il a le sentiment que ce dialogue peut durer indéfiniment, ne permettant en fin de compte pas le déblocage total.

Yves a alors l’idée de revenir vers le corps. Il se dit qu’en passant par l’accès au Self, cet espace intérieur de calme, de spontanéité et de joie de l’enfant, en se reconnectant avec le ressenti physique et non psychique, on va peut-être pouvoir débloquer les choses. Il le teste sur lui, en autotraitement, et cela fonctionne : enfin, il atteint cette couche de fond.

L’utilisation de SEB auprès de ses clients

Yves commence alors à utiliser cette méthode avec les personnes qu’il accompagne. Les témoignages qui reviennent souvent sont qu’elles se sentent calmes, unifiées, comme si elles étaient à nouveau un et qu’il n’y avait plus de morcellement.

Il continue à creuser cet aspect et il observe qu’en utilisant les outils dont on dispose déjà pour accéder à un calme physique, on peut basculer vers ce sentiment d’unité.

Aujourd’hui, pour les cas les plus complexes qu’il rencontre, il va d’abord chercher cette porte d’entrée vers le calme physique, qu’il génère par le shaking, du tapping, une partie conversationnelle en stimulant des points, en écoutant de la musique, en allant se promener en forêt… On amène la personne à revivre des émotions, des sensations fortes et positives, on l’invite à observer cette sensation de calme et de joie intérieure. C’est à ce moment que se passe le gros changement.

À partir de là, on peut décharger le poids émotionnel de ces programmes qui se sont installés, reconnecter avec la partie adulte d’aujourd’hui, et si on travaille avec la compassion, réparer les manquements. Tout le système se dépose, se renforce, devient stable et adulte, régulier dans notre espace adulte et non pas dans les cellules traumatiques du passé.

La force de SEB – exemples concrets

Gérer les phobies


Yves a récemment reçu en consultation une personne présentant des angoisses terribles liées au fait de conduire. Elle n’osait pas prendre la route et souffrait également d’agoraphobie et de claustrophobie. Cela durait depuis 20 ans.

En une session, une grosse partie du problème a été débloquée. Ils ont commencé par établir la ligne du temps, l’anamnèse. Yves l’a ensuite installée en shaking et, pendant ce temps, a commencé à travailler avec SEB, en utilisant la technique flash avec du tapping. Il l’a invitée à observer le calme qui se présentait, et assez rapidement, ils ont pu travailler sur le souvenir le plus récent de cette peur de conduite, et ont pu remonter vers des épisodes de pertes de contrôle qui étaient à l’origine de cette phobie et ce figement.

À la fin de la session, elle se disait prête à prendre la voiture pour aller sur l’autoroute.

Ses peurs de conduite ont déjà beaucoup diminué, elle roule désormais en voiture. Ils doivent encore travailler sur la source, ce qui est prévu lors d’une deuxième séance, mais le déblocage est déjà concret.

Elle utilise des outils pour apprendre à son corps à se détendre, sans réagir comme s’il était en situation de danger.

Soulager les personnalités schizophrènes

Actuellement, Yves est amené à travailler avec des pathologies de style schizophrénie, et il procède de la même manière.

On accueille tout ce qui est présent, on apprend à calmer et à s’autocalmer par la stimulation de points. Il utilise des phrases qui nomment les parts, et très souvent, les personnes parviennent à se calmer avant de basculer dans une crise.
On module en fonction de l’état de la personne et de son autonomisation.

L’une des personnes qu’il accompagnait avait un état parfois « borderline ». Elle ressentait beaucoup de peur et d’angoisses qui l’envahissaient, revenait vers des parties contrôles.

Ils ont fait une session, et au cours de cette session, la personne a soudain dit : « Je me sens complètement en paix et réunifiée ».

Ce n’était pas l’expérience qu’elle avait eue avec d’autres outils : ici, il y avait cette sensation de réunification. Par exemple, dans d’autres modalités qui traitent les Ego States, une même session pourrait apporter une impression de soulagement, mais si l’on a affaire à des parts contrôlantes bienveillantes – par essence -, cela ne tiendra pas dans la durée. C’est pour cela qu’il faut revenir, à un moment donné du travail en session, vers les sensations physiques et l’observation du calme retrouvé au travers du corps et non au travers d’un soulagement des parts par le biais d’un dialogue qui restera forcément en partie mentale.

On ne guérit pas d’un coup de baguette magique toute la pathologie, mais cela facilite le travail thérapeutique et surtout apaise de manière importante le vécu et la capacité à gérer la vie de la personne.

Une approche unique

Quand on passe par le corps, la particularité est que tous les programmes « lâchent » en même temps, on ne les force pas, cela se fait tout seul. Il n’y a pas de rythme à respecter puisque c’est le système lui-même qui vit l’expérience du Self de l’intérieur par le corps et qui dépose spontanément tout, comme cela se passerait si on était dans un espace pur, celui d’un enfant sécure.

Le gros avantage du SEB est qu’une fois qu’on est parvenu à se reconnecter avec cet espace intérieur de calme, ce Self, si on arrive à maintenir ce contact, c’est pérenne, on ne sera plus jamais activé de la même manière ou aussi longtemps. On va pouvoir s’autotraiter en partie.
Évidemment, pour les cas les plus complexes, il est nécessaire qu’un professionnel intervienne pour aider et guider dans la démarche, et dans un processus thérapeutique de fond.

Nos formations SEB

Si vous souhaitez vous former à ce modèle de travail intégratif unique, vous pouvez réserver votre place dès aujourd’hui ! Yves Wauthier-Freymann assure lui-même l’ensemble de la formation.

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