Les coups de cœur d’iepra

27 décembre 2022
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Auteur: Blog iepra

C’est devenu une petite tradition : en fin d’année, nous aimons vous partager les coups de cœur d’une partie de l’équipe d’iepra et de nos étudiants ! Un bon bouquin, une recette, un lieu ressourçant, qui n’aime pas recevoir un peu d’inspiration ?

Cette année, Pauline, Anne-Catherine, Cindy, Ulrike, Yves et Isabelle se sont prêtés au jeu et vous partagent l’un des leurs !

Le coup de cœur de Pauline (étudiante de première année)

Mon coup de cœur est le spectacle de mon collègue et grand ami Pierre Lafleur : « Gainsbourg, intime, sensuel et sans suite ».

J’ai toujours adoré l’univers de Serge Gainsbourg. De Jane Birkin également, dont je me sens assez proche… On me disait et me dit souvent que je lui ressemble (la frange, sûrement !), mais c’est surtout Serge, Jane et le couple qui m’ont toujours touchée… Leurs sensibilités, leurs textes, leur histoire…

Et puis, il y a 15 ans, j’ai rencontré Pierre Lafleur, comédien et chanteur de talent, avec qui j’ai commencé à travailler et qui est devenu mon ami avec un grand A.

Pierre raconte que, adolescent, il faisait partie des fans inconditionnels de Gainsbourg. À tel point que, dès que l’occasion se présentait, il fonçait à Paris faire le pied de grue devant son hôtel particulier de la rue de Verneuil, dans le 7e arrondissement. Il avait la chance de systématiquement le rencontrer, et, après la troisième rencontre, était devenu un familier. Gainsbourg le surnommait « le pt’it barjo de Belgique ».

En 2011, il crée le spectacle « Gainsbourg ressuscité, bien fait pour sa gueule », qui tourne pendant 6 ans.

Aujourd’hui, le projet a évolué vers l’interprétation de 28 chansons sélectionnées avec soin parmi le répertoire bouillonnant du grand Serge. Juste piano/voix…

Et ce que j’aime, c’est que ce n’est pas un spectacle d’imitation ou un récital « best of » des chansons de Gainsbourg, mais un vrai moment intime et poétique. On redécouvre les textes sensibles, drôles, délicats, sensuels, sans pour autant délaisser l’inévitable côté sarcastique, cynique, misogyne et provocateur du personnage.

Le tout émaillé de courts récits et d’anecdotes en lien avec les chansons interprétées ou les époques auxquelles elles ont été écrites.

C’est beau, c’est doux et ça fait du bien. Pour l’avoir déjà vu plusieurs fois, cela me crée toujours ces mêmes émotions et je redécouvre à chaque fois des sens ou des histoires méconnues.

Le coup de cœur d’Anne-Catherine (assistante en première année)

Je voudrais partager mon coup de cœur de cette année en vous parlant d’un endroit particulier tout près de Bruxelles : « le Dôme ». Ce bassin est construit sur le modèle d’un oursin de mer, sa forme est aussi celle du ventre maternel.

Chauffée à 35°, l’eau du dôme entre en osmose avec l’eau contenue dans nos cellules et permet de libérer du stress, de dépolluer en profondeur et d’informer la mémoire cellulaire.

Les soins énergétisés que vous recevez sont inspirés des techniques du wata, du wata-watsu, de la réflexologie, de l’ostéopathie crânienne, de l’énergétique de la relaxation, de l’acupression. J’y ai vécu une expérience hors du temps et de l’espace.

Je me suis abandonnée dans cette eau magique, guidée par la Reine des Dauphins. Je suis devenue sirène… À vivre absolument…

Le coup de cœur de Cindy (rédactrice – storytelleuse)

Je me disais récemment que j’avais envie d’aller plus souvent à des concerts, des spectacles. Un besoin de légèreté dans ce monde de brutes !

Le 15 octobre dernier, j’assistais au concert du groupe Delta, un duo belge de talent qui avance de plus en plus sur son chemin. C’était leur premier concert au Cirque Royal, salle mythique de Bruxelles. Le hasard du calendrier a voulu que ce soit également le jour de mon anniversaire.

J’ai adoré ce moment. Un peu d’insouciance, juste le plaisir de chanter à tue-tête avec Benoît et Julien, les chanteurs, sans réfléchir, sans prise de tête. Comme ça faisait du bien !

Si vous ne les connaissez pas, je vous conseille vivement d’aller découvrir ce qu’ils font. Ils sont auteurs-compositeurs, pour eux et pour d’autres artistes. Voici quelques titres que j’affectionne particulièrement : Regarde-toi, Le verre de trop, Je me passe de toi, Nirvana, Sans jamais trouver, Comme tu donnes…

J’espère qu’ils deviendront votre coup de cœur également !

Les coups de cœur d’Ulrike (codirectrice d’iepra)

Le premier, c’est une pépite du cinéma indien. Amusant, touchant, j’ai adoré.

J’avoue, le film étant en hindi, cela aide si vous aimez le cinéma indien, l’Inde avec ses couleurs, son côté bruyant et bordélique, ses religions, l’atmosphère bollywoodienne, ou si vous aimez simplement la découverte.

Dénoncer certaines pratiques religieuses sans froisser les croyants, il fallait oser… surtout en Inde !

Le pitch ? Un extraterrestre nu, musclé, avec de grandes oreilles, qui débarque dans le désert indien. PK (baptisé Peekay, « Pompette », « Ivre », par les gens qu’il rencontre) atterrit sur Terre et perd son appareil de communication qu’il est obligé de retrouver pour pouvoir retourner sur sa planète. Le fait qu’il soit vierge de tout préjugé apporte beaucoup de seconds degrés. Suivre PK dans sa rencontre avec la vie et la culture terrestre/indienne est une condamnation de l’imposture des faux prophètes ; c’est aussi un bain jubilatoire de spiritualité et de sentimentalisme classiquement inhérents au cinéma indien.

Un film de Bollywood qui transgresse les règles.

Attention, gros coup de cœur pour le second ! Un bijou tant pour le scénario et les dialogues que pour les dessins.

Je partage avec Jean-Marc Rochette l’amour des montagnes et du massif des Écrins, mais ce n’est qu’un des éléments qui l’ont positionné dans mes coups de cœur.

Il n’est pas évident de pitcher ce livre tant plusieurs thèmes s’y imbriquent. Il y a Edouard Roux, enfant, dont on accuse la mère de s’accoupler avec les ours et les loups. Puis Edouard Roux, adulte, qui se fait refaire le visage par une artiste. Et enfin, en arrière-plan, les ours, la nature et l’humain.

« La Dernière Reine » traite de la nature, du milieu de l’art avec le personnage de la sculptrice. Rochette parle du Montmartre de l’époque, de féminisme, d’Amour. Tout cela donne un suspense, donne envie d’aller plus loin.

Graphiquement, tout comme la sculpture de Jeanne Sauvage, son trait est brut et sauvage, prêtant une vraie puissance à son récit.

Cette lecture m’a donné envie de retourner en montagnes et, ne serait-ce que quelques jours ou semaines, revivre au milieu de ce monde, sans le déranger, en communion avec la nature et l’amour.

Le coup de cœur d’Yves (codirecteur d’iepra)

Mon coup de cœur est mon coup de cœur d’enfance… Toute la littérature fantastique, la poésie. Je vous partage un podcast d’une heure sur l’un des maîtres du genre, Edgar Allan Poe, suivi d’un de mes poèmes préférés de Gérard de Nerval : El Desdichado


El Desdichado

Je suis le ténébreux, – le veuf, – l’inconsolé,
Le prince d’Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s’allie.

Suis-je Amour ou Phébus ? … Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine ;
J’ai rêvé dans la grotte où nage la sirène…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron ;
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.

Gérard de Nerval, Les Chimères (1854)

Les Chimères (1854) de Gérard de Nerval, dont est extrait El Desdichado, sont un recueil de 12 sonnets d’inspiration romantique, mais comptant déjà des traits symboliques (expression lyrique des sentiments, goût des extrêmes ; symbolisme : fin 19e siècle, association de symboles), publié à la fin des nouvelles « Les Filles du Feu » dont il est le prolongement.
Le poète est en effet toujours hanté par ses amours perdus, par les mythes et les légendes, et par une interminable quête de lui-même à la recherche de la miséricorde. Ces éléments font du poème El Desdichado un poème d’inspiration romantique.

Et je terminerai par deux de mes poèmes personnels :

Je rêve

Et parce que je rêve
Je suis Toi

Et parce que je rêve

Je suis en Toi…

If Yves

Et un oubli ou un « désoubli » dans les rêves inachevés, les alcools forts des sens oubliés, épars, pillés :

Mescaline

Parfums ambrés qui s’écoulent le long de nos joues…
rouges… Si rouges…

à croquer, tendrement, lentement, timidement
En goûter les saveurs de nos cœurs amants

Nous y plonger tout en caresses tout en promesse
pour fêter de nos âmes la beauté, la bonté en liesse

Parfums ambrés qui s’écoulent le long de mes joues
rouges… Si rouges

J’aimerais tellement lui dire, par ma peau lui faire ressentir
la profondeur de mes sens, de nos cœurs l’appeau l’essence
offerte, Mescaline… de pure mescaline la jouissance
à nos risques et périls en traverser la vallée ou de nos sens l’empire

Parfums ambrés qui s’écoulent le long de tes joues
rouges… Si rouges

Que j’accueille de mes lèvres habiles, rouges de nos vies
sanguines; et mon cœur s’ouvre à la vie, aux envies
De tout mon être qui s’énonce au son de ta rieuse voix
De tout mon être qui s’échauffe à parcourir de ta peau la voie

Parfums ambrés qui s’écoulent le long de nos vies câlines
rouges…
Si rouges
Sanguines vierges, lumières Mescalines

If Yves

Le coup de cœur d’Isabelle (assistante de la formation en ligne)

Cuisine et traditions

Depuis 7 ans maintenant, j’aime tester de nouvelles recettes, réunir nos familles et amis autour de mes plats découvertes ou plats d’antan.
Pourquoi 7 ans ? Je vous explique mon déclic, fruit de la frustration de 3 éléments !

J’ai longtemps été gardée hors de la cuisine par un ex-mari cuistot qui trouvait que je n’avais rien à y faire et surtout que je ne savais rien y faire.

Mes parents habitant l’étranger et étant fille unique, je me retrouvais toujours seule pour célébrer les fêtes importantes. Je ne connaissais les repas de famille qu’à travers ceux des autres. Et chaque fois, je sortais touchée par ce sentiment qu’il me manquait quelque chose pour « être complète ».

Il y a 7 ans, j’ai entamé une nouvelle vie, avec une nouvelle famille, dans une région où les spécialités culinaires et traditions de mon enfance n’étaient pas du tout les mêmes. Cela me manquait trop !

J’ai donc décidé de rechercher ces fameuses recettes qui me manquaient tant et, petit à petit, j’ai osé me lancer en cuisine, osé affronter mes casseroles et mes peurs pour faire un retour dans les saveurs du passé, les saveurs d’enfance dont certaines sont notamment intimement liées au souvenir des fêtes de fin d’année. Sucrées ou salées, j’ai plaisir à me mettre aux fourneaux et renouer avec ces recettes qui, faites à un autre moment de l’année, n’ont pas du tout la même saveur. C’est ainsi que chez nous, dès début décembre, on retrouve désormais :

Les spéculoos pour la Saint-Nicolas. On savait qu’il en avait cuit durant la nuit quand, au petit matin, on découvrait un ciel rouge. Aujourd’hui, à 50 ans passés, quand je vois un ciel rouge, je me dis encore : « Tiens, saint Nicolas a fait ses couques ». Mon enfant intérieur sourit et se reconnecte instantanément à l’image de ce moment de partage « magique » avec mon papa.

Les cougnous, brioches aux raisins et/ou au sucre perlé, en forme de bonhomme qui ornent les assiettes de friandises que les enfants reçoivent de saint Nicolas, en échange des carottes laissées à son âne et du verre de Peket pour se réchauffer durant sa tournée.

La bûche de Noël qui représente la bûche de bois que l’on mettait dans l’âtre et que la tradition voulait que l’on retrouve brûlant encore au petit matin, signe de chance et de prospérité pour l’année à venir.

Les civets pour les réveillons, que moi je n’aimais pas à l’époque et que je pouvais remplacer par des chicons au gratin, mon plat préféré d’alors.

La choucroute du 1er de l’an, avec la pièce en dessous de l’assiette que l’on mettait ensuite dans son porte-monnaie pour « attirer la richesse à soi ».

La galette des Rois dont la responsabilité de la distribution des parts revient au plus jeune de la tablée. Il se retourne ou se met sous la table, et c’est lui qui indique à la maîtresse de maison pour qui est le morceau qu’elle vient de découper… histoire d’apporter un peu plus de magie à la découverte de la fève.

Les gaufres 4/4 ou les gaufres de Liège que l’on offrait aux voisins ou apportait à ses grands-parents pour leur souhaiter la bonne année et recevoir une petite dringuelle.

En mémoire à ma maman et mes grands-mères, mais aussi pour satisfaire ma gourmandise, je me régale de ces plats coups de cœur en cette période de fin d’année, tout comme je me régale de pouvoir partager la table et ces traditions avec mon entourage. J’aime cette énergie de création, de connexion à la découverte, cette énergie de partage, de faire plaisir aux autres, de passer de bons moments ensemble autour de ces traditions.

Me mettre aux fourneaux dans cet esprit et cette énergie est un peu comme une thérapie pour moi, et c’est surtout une belle revanche sur le passé où je ne mettais jamais les pieds en cuisine ! La « cuisine thérapie », comme diraient mes collègues !

Toutes ces recettes sont soigneusement consignées dans un carnet. THE carnet ! Celui qui recense désormais ces recettes traditionnelles, mais aussi les autres recettes que j’ai eu l’envie et la curiosité de tester et qui ont été approuvées par mon « comité de dégustation ». Elles me donnent l’envie d’investir davantage ma cuisine pour créer de nouveaux moments savoureux, tant dans l’assiette qu’en compagnie de personnes qui me sont chères.

Peut-être le transmettrai-je un jour à quelqu’un ?  Qui sait ?

 

Et vous, quels sont vos coups de cœur pour cette année 2022 ? Partagez-les-nous !

En cette fin d’année, nous vous souhaitons d’être entourés de personnes qui vous sont chères, et de partager avec elles des moments de bonheur.

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