Quelles sont les clés du bonheur ? La science identifie 11 choses à faire chaque jour

20 avril 2024
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Auteur: Blog iepra

Introduction

Avez-vous déjà vécu des semaines où chaque matin semble être un lundi, appuyant plusieurs fois sur le bouton snooze et luttant pour trouver la motivation ? Les émotions négatives impactent non seulement la productivité, mais entravent également la créativité et la prise de décision. Le cerveau, prédisposé à se concentrer sur les menaces, peut créer une spirale descendante de négativité. Cependant, il est possible de rompre avec ce cycle. Cet article explore comment la compréhension de la capacité du cerveau à remodeler ses connexions est la clé pour débloquer un bonheur durable. Aujourd’hui, j’ai choisi le bonheur. Chaque jour, je choisis la joie.

Plongeons dans ces 11 conseils soutenus par la science pour une vie plus heureuse.

En route vers le bonheur – 11 conseils scientifiques

1. Souriez davantage

Une étude menée par l’Université du Michigan suggère que les employés qui cultivent des pensées positives en souriant et en pensant à des choses positives, comme des vacances au soleil ou un spectacle pour enfants, améliorent leur humeur. Le sourire peut également optimiser notre attention et nos capacités cognitives, selon Johnson et al. Il s’agit également d’un moyen de réduire le stress causé par des situations difficiles, comme l’explique l’hypothèse du feed-back facial en psychologie, constatant que même forcer un sourire lorsque nous n’en avons pas vraiment l’envie suffit à améliorer notre humeur.

Le bonheur est un choix conscient, et sourire, même lorsque c’est difficile, est l’une des façons de manifester ce choix.

2. Faites de l’exercice

Sept minutes d’activité physique peuvent déjà vous apporter un grand bien-être. Au-delà de l’apaisement, l’exercice augmente nos capacités cérébrales et améliore notre estime de soi. Une étude publiée dans le Journal of Health Psychology a révélé que les personnes qui font de l’exercice se sentent mieux dans leur corps même lorsqu’elles ne constatent aucun changement physique ou perte de poids.
L’exercice libère des protéines et des endorphines qui procurent un sentiment de bien-être intense. Une étude mentionnée dans l’ouvrage L’avantage du bonheur a révélé que parmi trois groupes de patients traitant leur dépression par des médicaments, l’exercice ou les deux, celui pratiquant l’exercice avait obtenu les résultats les plus positifs.

3. Dormez plus

Le sommeil permet à notre corps de se reposer et de se réparer. Il améliore aussi notre concentration et notre productivité. Il s’avère aussi important pour le bonheur. La privation de sommeil affecte davantage l’hippocampe que l’amygdale, empêchant de se remémorer les souvenirs positifs, mais pas les souvenirs négatifs. Dans une expérience menée par Walker, des étudiants privés de sommeil ont essayé de mémoriser une liste de mots. Ils pouvaient se souvenir de 81 % des mots négatifs, comme cancer, et de seulement 31 % des mots positifs ou neutres, comme soleil ou panier.
En utilisant une tâche de reconnaissance faciale, une étude a démontré une réactivité amplifiée aux émotions de colère et de peur tout au long de la journée si le sommeil n’est pas réparateur.
Une sieste peut inverser cette réactivité émotionnelle négative et améliorer l’humeur.

4. Passez du temps avec les amis et la famille

Ne pas être restés en contact avec les amis et la famille est l’un des cinq principaux regrets des mourants. Le temps passé avec eux a un impact significatif sur notre sentiment de bonheur.
The Longevity Project a mené à une conclusion surprenante : au-delà de la taille du réseau social, le plus grand avantage des relations sociales vient d’aider les autres, les conseillant et prenant soin d’eux. Selon l’étude Grant, les relations sociales à 47 ans prédisent mieux l’adaptation à la fin de la vie que toute autre variable. Les bonnes relations, surtout avec les frères et sœurs, semblent particulièrement puissantes : 93 % des hommes qui se portent bien à 65 ans sont proches d’un frère ou d’une sœur plus jeune.
Une étude publiée dans le Journal of Socio-Economics indique qu’une augmentation du niveau d’implications sociales vaut jusqu’à 85 000 € supplémentaires par an en termes de satisfaction de vie. Les changements réels de revenus, d’un autre côté, n’apportent que peu de bonheur.

Concentrez-vous sur votre chemin vers le bonheur, investissez dans votre avenir et aidez les autres, car les gens heureux partagent leur joie.

5. Sortez plus souvent

Sortir procure d’énormes avantages pour la santé mentale. Une étude a montré que passer seulement 20 minutes dehors améliore l’humeur, élargit la pensée et améliore la mémoire de travail. Cela peut facilement s’intégrer dans le trajet domicile-travail ou la pause déjeuner, même pour celles et ceux qui ont des emplois du temps chargés.

Une étude de l’Université du Sussex a constaté que les participants étaient nettement plus heureux dans les environnements naturels comme près de la mer par beau temps.

Même la météo et les variations de température se sont avérées avoir un impact, avec un effet plus important de la température actuelle sur le bonheur que des facteurs tels que la vitesse du vent ou l’humidité, comme l’a observé la Société américaine de météorologie. C’est fascinant ce qu’un petit changement de température peut faire.

6. Aidez les autres

L’un des conseils qui semblent contre-intuitifs pour se sentir plus heureux est d’aider les autres. En fait, il est recommandé de consacrer environ deux heures par semaine à aider les autres pour enrichir sa vie.

Selon l’ouvrage L’avantage du bonheur, les chercheurs ont constaté que l’argent dépensé pour des activités comme des concerts et des dîners de groupe apportait plus de plaisir que les achats matériels. Dépenser de l’argent pour les autres augmente également le bonheur.

De plus, le Journal of Happiness Studies a trouvé que plus on se sent heureux, plus on est susceptible de choisir de dépenser de l’argent pour quelqu’un d’autre dans un proche avenir.

Une étude sur le bénévolat en Allemagne a trouvé que le bénévolat est gratifiant en termes de satisfaction de vie plus élevée.

Selon le professeur Martin Seligman, les scientifiques ont constaté que faire preuve de bonté produit l’augmentation la plus fiable du bien-être à court terme de tous les exercices testés.

7. Planifiez un voyage – même si ce n’est que pour votre imaginaire

Au-delà du fait de réellement partir en vacances, le simple fait de planifier des vacances ou une pause du travail peut améliorer notre bonheur. Une étude publiée dans la revue Applied Research in Quality of Life a montré que l’effet de l’anticipation des vacances stimule le bonheur pendant huit semaines. Après les vacances, le bonheur retombe rapidement au niveau de base pour la plupart des gens.

Et revenant sur l’ouvrage L’avantage du bonheur, une étude a constaté que les personnes qui s’imaginent simplement regarder leur film préféré augmentent réellement leur niveau d’endorphine de 27 %.

8. Méditez

La méditation, souvent vantée pour améliorer la concentration, la clarté et la durée d’attention et pour rester calme, s’avère également utile pour améliorer le bonheur.

Une étude du Massachusetts General Hospital a examiné les scans cérébraux avant et après un cours de méditation de pleine conscience. L’étude a montré que des parties du cerveau liées à la compassion et à la conscience de soi avaient grandi, tandis que celles liées au stress avaient rétréci. Selon Achor, les études montrent que juste après la méditation, on se sent calme et satisfait, avec plus d’empathie et de conscience de soi. La méditation régulière peut remodeler durablement le cerveau pour augmenter le bonheur.
Le fait que nous puissions changer notre cerveau par la méditation est pour moi la découverte la plus importante et rassurante, montrant que notre état actuel n’est pas définitif.

Être dans l’instant présent nous permet de choisir le bonheur, de prendre soin de nous et de concentrer notre énergie sur notre chemin.

9. Rapprochez-vous de votre lieu de travail

Le fait de devoir effectuer des navettes au moins deux fois par jour, cinq jours par semaine, rend compréhensible que cet effet s’accumule avec le temps et impacte négativement notre humeur. Selon The Art of Manliness, les individus ne s’habituent jamais à leur trajet quotidien puisque les embouteillages sont parfois importants et d’autres fois moins problématiques. Comme l’explique le psychologue Daniel Gilbert, la conduite dans le trafic « est un enfer différent chaque jour »…
Bien que nous tentions de compenser cette situation en ayant une maison plus grande ou un emploi mieux rémunéré, deux économistes suisses ayant étudié l’influence des déplacements quotidiens sur le bonheur ont constaté que de tels facteurs ne permettent pas de contrebalancer la « misère » créée par un long trajet vers le lieu de travail.

10. Pratiquez la gratitude

C’est une stratégie apparemment simple qui a fait une énorme différence dans ma perspective. Il existe de nombreuses façons de pratiquer la gratitude, comme tenir un journal des choses pour lesquelles on est reconnaissant, partager les événements positifs de la journée avec un ami ou son partenaire, ou exprimer sa gratitude lorsque d’autres vous apportent leur aide.

Dans une étude, les groupes ayant adopté une attitude de gratitude ont fait preuve d’un mieux-être accru sur plusieurs critères évalués au cours des trois expériences. L’effet sur l’humeur positive s’est avéré le plus robuste.

La revue Journal of Happiness Studies a publié une recherche consistant à rédiger trois lettres de gratitude sur une période de trois semaines. Cet exercice a augmenté le bonheur des participants et leur satisfaction de vie, tout en diminuant les symptômes dépressifs.

En somme, cultiver une perspective de gratitude est une approche simple et efficace pour améliorer son bien-être psychologique.

Pratiquez la gratitude, une clé essentielle pour se procurer le bonheur au quotidien.

11. Et le conseil le plus facile : vieillissez !

Au fur et à mesure que nous vieillissons, surtout après la quarantaine, nous avons tendance à devenir naturellement plus heureux. Il existe encore un débat sur les raisons de ce phénomène, mais les scientifiques ont quelques idées : des chercheurs ont constaté que les personnes plus âgées qui regardent des photos de visages ou de situations ont tendance à se concentrer et à se souvenir davantage des photos positives.

D’autres études ont découvert que les personnes âgées cherchent des situations qui élèveront leur humeur – par exemple, en élaguant leur cercle social d’amis ou de connaissances susceptibles de les tirer vers le bas. D’autres travaux montrent encore que les adultes plus âgés apprennent à lâcher prise sur les pertes et les déceptions liées aux objectifs non atteints, et concentrent leurs objectifs sur le bien-être général.

Donc, si vous pensiez que le vieillissement vous rendrait malheureux, il est probable que vous développiez un regard plus positif que celui que vous avez actuellement.

Quel coup de chance, n’est-ce pas ?

Conclusion

Comment puis-je décider d’être heureux ? C’est un choix que nous faisons chaque jour en nous concentrant sur les aspects positifs de la vie. Pouvez-vous vraiment choisir d’être heureux ? Absolument, et cela commence par les petites actions quotidiennes. En fin de compte, le bonheur est un chemin que nous créons par nos choix.

Notre article « Les hormones du bonheur » vous aidera à mieux comprendre comment le bonheur est « fabriqué » dans votre corps, et mettra en évidence qu’il s’agit avant tout d’une question physique et physiologique, et non émotionnelle.

Sources

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2 Commentaires

  1. Yvon LARA

    Bonjour
    La question cruciale ne concerne pas le bonheur. Ne réagissez pas en pensant que je me trompe si je dis que la question cruciale concerne le bien-être ! Le bonheur est l’état dans lequel aucune interrogation ne se pose. C’est dire à quel point cela est plus que surfait. Être dans l’état de bien-être, c’est « être » et très précisément avant tout, « exister ». Ainsi exister présuppose être conscient d’exister. Cela n’est pas d’abord dans ce que disent les sensations. Cela concerne avant tout la conscience que : « je ne suis pas une chose ». Un philosophe, majeur, un certain Maurice Merleau-Ponty observe : Je suis celui par qui il se fait qu’il y a quelque chose. Et non seulement il précise : je suis celui par qui il se fait qu’il y a un monde », il ajoute encore : je suis la source absolue. Merleau-Ponty rejoint en cela Jean-Paul Sartre qui souligne : Je ne suis pas Ce que je suis. De fait, tant qu’une personne ne s’est pas rendu compte qu’elle n’a pas assimilé le constat : « Je ne suis pas la chose de quoi que ce soit ou de qui que ce soit », alors elle risque de ressentir ce que décrit la correspondante qui exprime son désarroi, lequel est clair : je suis une chose ballotée par les usages qu’en font les événements, les lieux, les sensations, les autres. Cette personne exprime directement la formule de Sartre : « L’enfer, c’est les autres ». Sartre y soulignait un fait têtu : le regard d’autrui fait d’abord de moi, cet objet qu’il perçoit. Les humains sont si nombreux à percevoir à quel point, cette étape de l’expérience la plus ordinaire et la très courante, dit clairement qu’ils sont exposés au regard d’autrui parce que ce regard est objectivement objectivant. Si une personne parvient à entendre qu’elle n’est pas une chose, une vulgaire chose exposée aux regards venus du monde, alors elle peut comprendre que ce n’est que par habitude abusive et paresseuse, qu’autrui peut la considérer réduite à l’objectivité qu’il perçoit.
    Dans ce contexte global, il y a une référence cruciale ; celle dans laquelle tant d’humains ont subi un véritable formatage, celui des religions. Une personne qui prend au sérieux les contenus de doctrines religieuses a peut-être accepté le fait qu’elle est une chose produite par la volonté de ce qu’on appelle un créateur, ce machin qu’on appelle aussi, ses appellations sont si nombreuses : dieu.
    Dans ce contexte, alors, chaque personne ayant compris les significations essentielles des thèses créationnistes, a compris aussi à quel point essentiel elle n’est qu’une chose selon les plans du dénommé créateur. Il se trouve que la personne qui vous écrit est profondément bouleversée par ce qu’elle s’applique à elle-même, ce constat aux conséquences terribles : je suis une chose que quelqu’un d’autre a conçue, de toute éternité, pour n’être rien d’autre chose que ce qu’elle est.
    mauryonaral@protonmail.com

  2. Blog iepra

    Merci beaucoup pour votre commentaire réfléchi et perspicace. Vous soulevez un point crucial concernant la distinction entre le bonheur et le bien-être, ainsi que la nature de l’existence et de la conscience de soi. Votre réflexion sur le fait d’exister et de se reconnaître comme source absolue de son propre être est profondément philosophique et mérite d’être explorée davantage.

    En effet, le bonheur peut être vu comme un état éphémère et dépendant de circonstances extérieures, tandis que le bien-être est un état plus profondément enraciné dans la conscience de notre propre existence et de notre capacité à être pleinement nous-mêmes, indépendamment des forces extérieures.

    Votre référence aux philosophes Maurice Merleau-Ponty et Jean-Paul Sartre ajoute une dimension philosophique intéressante à notre discussion. Le concept d’être la source absolue de son propre être, comme le souligne Merleau-Ponty, invite à une réflexion profonde sur notre relation au monde et aux autres.

    Ce que nous partageons, c’est l’idée fondamentale que nous sommes les acteurs et actrices de notre propre bien-être et bonheur. Nous croyons fermement en la possibilité de faire des choix conscients qui influencent positivement notre vie. Plutôt que d’accepter passivement un rôle de victime des circonstances ou des autres, nous encourageons l’autonomie et l’empowerment personnel. En mettant en lumière la possibilité du choix, nous réaffirmons le rôle central de la construction de notre identité et de notre relation au monde. Cela souligne que nous avons le pouvoir de décider sur quoi nous focalisons notre attention, et ainsi, d’influencer notre état de bien-être.

    C’est dans cette perspective que nous abordons les défis et les questions liés au bonheur et au bien-être, en mettant en avant la capacité innée de chacun à créer une vie pleine de sens et de satisfaction.
    Je vous remercie sincèrement d’avoir partagé votre perspective stimulante. Vos réflexions ajoutent une dimension profonde à notre discussion sur le bonheur et le bien-être, et nous espérons que vous continuerez à participer à nos échanges à l’avenir.

    Ulrike
    ulrike@iepra.com

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