La passion… ou la raison ? Le cœur… ou l’esprit ? Ne serait-ce pas « et… et » plutôt que « ou… ou » ?
Notre dualité individuelle s’harmonise la plupart du temps et nous n’avons pas à répondre à ces questions tranchées. Nous arrivons à mener notre existence en résolvant – sans nous en rendre vraiment compte – les dilemmes entre notre pensée rationnelle et émotionnelle. Nous arrivons à surmonter notre colère, notre chagrin, à accepter nos joies, tout en réfléchissant à des projets plus ou moins complexes… et en payant nos factures.
Mais que se passe-t-il lorsque nous nous sentons totalement submergés par des bouffées d’anxiété, de nervosité ou d’angoisse ? Que nous n’arrivons plus à aligner deux idées l’une après l’autre, prêts à exploser comme une cocotte-minute en surpression ?
1. Deux tempêtes… sous un crâne
Pour paraphraser Victor Hugo, il suffit d’un simple effort de mémoire pour nous rappeler que, plusieurs fois dans notre vie, nous avons l’occasion d’expérimenter la dualité de nos systèmes de pensée. La plupart du temps, nous réfléchissons avant d’agir. Mais parfois, nous faisons totalement l’inverse.
Qu’en est-il exactement ?
Le cerveau rationnel
C’est celui auquel nous nous identifions le plus, de manière spontanée. Il nous permet de collecter des informations, de calculer, de réfléchir. C’est grâce à lui que nous pouvons évaluer une situation et prendre une décision en conséquence. Il est ce que l’on appelle scientifiquement le cortex. Il nous permet de définir notre « esprit », notre identité. Il correspond à la couche supérieure de notre cerveau, lui-même composé de parties imbriquées les unes dans les autres, selon les plans de l’évolution darwinienne. En effet, la nature a construit sur l’existant, en « empilant » des couches supplémentaires d’améliorations cérébrales, sans tout « réinitialiser ».
Plus intimement, nous pouvons même l’entendre se manifester à l’intérieur de nous-mêmes, lorsque nous menons ces différents dialogues intérieurs avant d’aller dans telle ou telle direction, avant de mettre en œuvre telle ou telle solution face à un problème.
Sa caractéristique principale est qu’il a besoin de temps, qu’il fait appel à nos souvenirs et notre expérience, combinés à notre puissance de calcul. Nous pourrions le comparer à une super-calculatrice, à un ordinateur. Il est le siège par excellence de notre conscience, même s’il continue à mener une activité très vive durant notre sommeil.
Le cerveau émotionnel
Mais nous ne sommes pas qu’une « machine à penser avec raison ». Si aujourd’hui notre vie moderne est bien plus facile que celle des petits mammifères au temps des dinosaures, c’est parce que notre « premier cerveau » est reptilien et a permis à notre espèce de progresser, d’évoluer, de survivre face aux multiples dangers qui se dressaient sur notre route. Il se manifeste typiquement dans notre organisme par les actions de l’amygdale, une structure en forme d’amande localisée dans le mésencéphale.
Plus basique, plus compact, ce mini-cerveau n’en est pas moins extrêmement rapide, nous permettant de prendre des décisions ou d’adopter des attitudes en un éclair, avant même que nous en ayons conscience ! Nous nous surprenons d’ailleurs à ressentir des états plus ou moins intenses d’excitation, de gêne, de joie, que nous appelons les « émotions ». Elles se situent véritablement à la marge de notre conscience, et nous n’en prenons connaissance par l’intermédiaire du cortex que quelque temps après que la décision ou la réaction a eu lieu.
Sa caractéristique principale est donc la rapidité, l’évaluation d’une potentielle menace et l’envoi de messages nerveux et hormonaux dans toutes les zones du corps. En une fraction de seconde, nous sommes prêts à « fuir ou combattre » : les bronches se dilatent pour recueillir plus d’oxygène, le cœur pompe plus de sang vers nos muscles, prêts à bondir, à réagir pour nous défendre. La colère nous pousse à affronter l’obstacle, la peur à l’éviter le plus vite possible.
Le choc entre les deux !
Malheureusement, certaines situations dans la vie amènent ces deux cerveaux à entrer en conflit. Nous nous sentons, par exemple, prêts à « fuir et combattre » en même temps ! Dans ces cas-là, nous nous retrouvons projetés bien malgré nous dans un bouleversement formidable des sensations, dans une sorte de roller coaster émotionnel et rationnel qui nous fait totalement… disjoncter.
Certaines personnes se trouvent dans des situations de détresse où il ne leur est plus possible de penser, de réfléchir. Ce peut être le cas lors d’accidents, de conflits armés, de viols, etc. Mais cela peut aussi se produire lorsque la personne n’est plus en mesure de faire face à des traumatismes violents de son passé, à des souvenirs émotionnels si intenses qu’ils font « dérailler le train » de la pensée cognitive et rationnelle.
2. « Recartographier » nos deux cerveaux : le REMAP
Face à ces conflits entre l’émotionnel et le rationnel qui génèrent une véritable souffrance, de nombreuses thérapies existent. Mais elles offrent des réponses parfois inadaptées à ces pics émotionnels qui nous bouleversent et nous empêchent de penser et fonctionner.
L’échec relatif de la thérapie cognitive
Assimiler une langue, des idées, des concepts qui ne peuvent se manifester qu’au niveau de notre imagination et de nos connaissances accumulées, nécessite des années d’apprentissage. C’est pourquoi nous devons toutes et tous aller à l’école pendant plusieurs années avant de devenir des adultes plus ou moins « opérationnels » et agir dans notre société.
Si elles ont constitué une avancée scientifique sans précédent à l’aube du vingtième siècle pour appréhender, comprendre et tenter de soigner les souffrances de l’esprit, les psychanalyses conventionnelles sont avant tout développées sur l’axe langagier. Il faut en effet mener plusieurs séances – parfois durant des années – avec un thérapeute avant d’aller au fond des traumas et les extraire du vécu. Autrement dit, la psychothérapie cognitive n’a pour objet pratiquement exclusif que le cerveau rationnel. C’est sans doute insuffisant pour traiter les excès émotionnels ressentis par une personne littéralement assaillie par ses propres émotions.
Une proposition thérapeutique radicalement différente
Le cerveau émotionnel, quant à lui, n’est que peu accessible par le langage. Nous l’avons évoqué précédemment : nous ne pouvons constater qu’après coup les mesures prises par l’amygdale (le cerveau émotionnel) pour nous préserver de ce qu’elle perçoit comme étant une menace. Alors, comment lui « parler » ?
C’est ce que l’Américain Steve Reed a souhaité apporter comme réponse pour soulager les dizaines de milliers de personnes en souffrance. Son idée est littéralement de « recartographier » la communication entre le corps et l’esprit, ceci en utilisant des points d’acupression. Il a présenté le processus REMAP à plusieurs conférences internationales ainsi qu’à de nombreuses conférences nationales, fédérales et locales aux États-Unis. La formation REMAP est dispensée dans plusieurs pays du monde et notamment en Europe.
Il a développé un ensemble de protocoles qui sont au nombre de sept. Ils sont tellement efficaces que des résultats, parfois spectaculaires, sont obtenus en quelques instants seulement !
Les effets bénéfiques du REMAP
Des études scientifiques, menées notamment dans des institutions prestigieuses telles que la Yale University School of Medicine ou encore la Harvard Medical School, ont pu établir les bienfaits du REMAP. On peut notamment évoquer :
- un effet accru de la relaxation grâce à une diminution du flux sanguin vers le centre émotionnel du cerveau, l’amygdale ;
- un ralentissement du rythme cardiaque ;
- une décroissance de l’activité électrique du cerveau ;
- l’arrêt du réflexe de « combattre ou fuir » par la tranquillisation du système nerveux sympathique ;
- l’accroissement de la production de sérotonine, l’hormone de la tranquillité et du bonheur pour notre organisme.
Plusieurs améliorations dans la condition des patients ont pu être constatées par des électroencéphalogrammes, de l’imagerie numérique et la mesure de l’indice bispectral.
Les principes du REMAP
Comment expliquer de tels résultats, et surtout si rapides et convaincants ? Les principes du REMAP reposent sur l’idée qu’il faut agir rapidement sur le cerveau sans passer par le langage. Pour cela, les points d’acupression précis qui sont sollicités pendant l’un des protocoles REMAP engendrent une désensibilisation du système limbique (émotionnel). Ce faisant, les souvenirs douloureux se retrouvent neutralisés : le cerveau réalise qu’il n’a plus besoin de « combattre ou fuir » ces images du passé qui créent de la souffrance.
Ainsi, les protocoles REMAP viennent utilement compléter le traitement par la thérapie cognitive. En s’adressant à la partie « non rationnelle » du cerveau, les sept protocoles – à utiliser progressivement en fonction des buts thérapeutiques à atteindre – peuvent créer une véritable synergie positive en vue de l’amélioration radicale du bien-être de la personne concernée.
Sur l’exemple ci-contre, on peut voir l’exemple désormais célèbre du protocole REMAP en 4 points, tel que décrit par Steve B. Reed. Le thérapeute applique les pressions sur des points précis : les effets bénéfiques sont quasiment immédiats. La personne se sent soulagée, débarrassée de son stress émotionnel trop intense . Elle est alors prête à accueillir la suite des événements.
En effet, une fois que la douleur émotionnelle intense est traitée et apaisée, la personne peut faire appel aux effets bénéfiques de la thérapie cognitive conventionnelle. On peut mieux faire attention à soi-même et à ses pensées lorsqu’on souffre moins.
Thérapeute : quels prérequis pour le REMAP ?
Les personnes souhaitant acquérir les techniques et protocoles REMAP doivent bénéficier d’une expérience thérapeutique préalable. Il est ainsi nécessaire de :
- connaître les fondamentaux des points d’acupression afin de pouvoir localiser et activer rapidement les points de soulagement rapide ;
- reconnaître les problèmes à résoudre au regard de la situation spécifique du client ;
- savoir planifier un traitement successif des problèmes relevés ;
- évaluer les progrès réalisés dans l’utilisation des protocoles REMAP ;
- apporter des mesures correctives si besoin.
Les ateliers et formations REMAP proposés par IEPRA vous permettront d’atteindre rapidement la maîtrise de ces techniques rapides de soulagement de la souffrance émotionnelle.
Conclusion
Le cerveau humain est éminemment complexe et nous permet d’affronter les défis de l’existence avec succès, dans la plupart des situations.
Résultat de millions d’années d’évolution, sa chimie et sa structure ne nous sont pas encore totalement connues. Néanmoins, l’avènement de la thérapie cognitive au début du vingtième siècle, puis de la thérapie énergétique dans les années 1950, fournissent désormais des réponses thérapeutiques complémentaires et pertinentes .
À ce titre, les sept protocoles REMAP sont une réponse efficace qui peut soulager en quelques secondes une personne en souffrance émotionnelle aiguë. Le REMAP constitue un outil pertinent pour les thérapeutes qui souhaitent offrir à leurs clients un soulagement rapide et un bien-être propice à l’implémentation d’autres thérapies.
Pour connaître nos prochaines dates de formation, rendez-vous ici : dates formation.
Et vous, avez-vous déjà expérimenté le REMAP ? Parlez-nous de votre expérience !
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