Comparaison de deux approches de thérapie énergétique : REMAP vs EMDR

24 octobre 2022
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Auteur: Blog iepra

S’il y a bien une chose que nous souhaitons démontrer et porter à votre connaissance à travers tous les articles présents sur notre blog, c’est bien la diversité des thérapies énergétiques, leur originalité, et leurs richesses.

Chacune d’entre elles est originale et unique à sa manière : dans la façon dont elle a été intuitionnée d’abord, testée, puis théorisée ensuite, avant de se diffuser progressivement et d’affronter la réalité concrète de dizaines de milliers de personnes en souffrance.

Confrontées à ces alternatives thérapeutiques inattendues et inédites, certaines personnes ont eu un mouvement de recul, voire de rejet. Beaucoup d’entre elles ont néanmoins choisi de « prendre le risque » – par curiosité, désespoir ou conviction – pour finalement y trouver réconfort, soulagement, bien-être, et même délivrance.

De plus en plus d’études scientifiques sont venues étayer ces premiers résultats et donner à ces pratiques non conventionnelles une véritable fondation. Des institutions nationales et internationales, des universités, jusqu’à l’Organisation mondiale de la Santé, reconnaissent désormais la valeur de certaines approches énergétiques et leur apport authentique pour le bien-être.

Si l’on considère l’ensemble de ces disciplines récentes qui, souvent, allient des pratiques anciennes – comme la médecine traditionnelle chinoise, par exemple – avec d’autres, totalement innovantes, il est vrai que leur nombre est déroutant ! Ces acronymes multiples sont autant d’énigmes à résoudre.

Parmi ces acronymes, il en est deux qui ont la préférence de certains praticiens : le REMAP et l’EMDR. Revenons un moment sur ces deux méthodes, cherchons à les comparer. En connaissant leurs points communs et leurs différences, sans doute saurons-nous mieux les appréhender dans le cadre d’une thérapie énergétique.

1. De la propension à accueillir les idées disruptives

Avant d’analyser plus concrètement le REMAP et l’EMDR, il nous semble opportun de prendre un peu de recul pour considérer l’ensemble des polémiques et critiques dont les thérapies énergétiques font parfois l’objet, et ceci depuis leur avènement.

Thérapies prometteuses… ou menteuses ?

Nous l’avons vu, et vous pourrez le constater sur notre site, les thérapies énergétiques sont nombreuses. Certes, leur nombre et leurs acronymes divers et variés peuvent, à première vue, sembler déroutants. De la même manière, leurs modalités d’application sur une personne en souffrance peuvent paraître déconcertantes : tapotements, gestes nouveaux, pratiques et langages « simplistes », mises en situation « étranges ».

C’est ce qui se passe en nous-mêmes, tout simplement, lorsque nous faisons face au changement. Nous nous sentons un peu mal à l’aise, nous nous interrogeons.

La puissance phénoménale de l’inertie routinière

En grandissant, nous oublions progressivement et inéluctablement notre enfant intérieur, curieux de jeux nouveaux et avide de situations inédites. Beaucoup d’entre nous finissent par se complaire dans le « bonheur illusoire » de la répétition sans fin. C’est rassurant, parce que prévisible. Personne n’aime les mauvaises surprises.

En effet, les routines ont la vie dure : nous n’aimons pas modifier notre angle de vue, nos réflexes (qu’ils soient professionnels ou personnels) acquis par ce que nous nommons « l’expérience » et encore moins ce qui touche à notre santé. En fait, ces sentiments contradictoires envers les nouvelles thérapies apparaissent parce que ce n’est pas ce que la médecine conventionnelle fait « d’habitude ».

Le fleuve qui se sépare en ruisseaux

L’histoire de la pensée humaine est truffée de différences, de « courants ». Le christianisme s’est lui-même scindé en plusieurs pensées et dogmes qui se sont opposés et s’opposent encore. Il en va de même pour le bouddhisme, ou l’islam. On en est allés jusqu’aux massacres et aux guerres. On ne compte plus les courants philosophiques, les différentes approches ou idéologies qui offrent une vision du monde.

Il n’est donc pas surprenant que, du fleuve disruptif de la pensée énergétique, prenant sa source dans la réaction à ce que certains praticiens de l’époque considéraient – à juste titre – comme une insuffisance de la psychologie cognitive, plusieurs « ruisseaux » ou « courants » se soient séparés et aient creusé leur propre lit.

Petit à petit, différentes approches sont nées – et ceci dès le début des années cinquante – et des branches se sont « séparées ». C’est d’ailleurs pour cela que l’on peut voir apparaître certains débats ou certains lobbies prônant telle pratique au détriment d’une autre. Des aspects financiers, en termes de participants, membres, formation, formation continue, sont apparus et peuvent faire l’objet de luttes âpres entre certains courants. L’APA en est une des illustrations.

Ce qu’il ne faut pas oublier cependant, c’est que les méthodes habituellement regroupées sous le terme-parapluie de « thérapies énergétiques » sont bel et bien issues de l’intuition et de la pratique de spécialistes, de médecins formés, qui ont eu besoin « d’essayer autre chose qui marcherait… peut-être ». C’est le cas de la psychologue américaine Francine Shapiro, fondatrice de la méthode EMDR et autrice du livre « Des yeux pour guérir ».

2. Points communs entre l’EMDR et le REMAP

Voyons à présent ce qui rapproche l’EMDR du REMAP.

La genèse de l’EMDR

C’est en se promenant dans un jardin public que Francine Shapiro a l’intuition – et non la « révélation » – de ce qui deviendra l’EMDR, d’après l’anglais Eye Movement Desensitization and Reprocessing (intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires).

Constamment assaillie par de petites pensées négatives obsédantes, elle remarque incidemment que celles-ci disparaissent lorsqu’elle se met à regarder rapidement de droite à gauche. Elle découvre ainsi que cette façon de distraire sa conscience visuelle permet de chasser sa souffrance émotionnelle. À volonté ! Ensuite, un peu à la manière de Newton après la chute de la pomme, Francine Shapiro se lance dans les recherches et la théorisation de ses observations auprès de ses propres patients.

De fil en aiguille, elle développe cette nouvelle discipline et finit par recevoir, en 2002, le prix Sigmund Freud, la plus haute distinction officielle de la psychothérapie mondiale. Ce n’est pas rien !

La genèse du REMAP

C’est en voulant offrir une réponse plus concrète et rapide à la souffrance émotionnelle de ses patients que l’Américain Steve Reed fonde la méthode REMAP. Ayant commencé à étudier la psychothérapie, il choisit d’aider ses concitoyens en tant que travailleur social et psychothérapeute depuis 1973. Une grande partie de son travail est axée sur les troubles anxieux (syndromes post-traumatiques, crises de panique, troubles anxieux généralisés, anxiétés sociales, phobies), les problèmes de colère, le deuil, la dépression, l’estime de soi, la dépendance à l’amour et les problèmes relationnels.

Thérapeute familial et de couple, ses enseignements et sa méthode ont été testés et validés par des institutions médicales prestigieuses. Ses formations ont été dispensées aux États-Unis, au Canada, en Amérique centrale et en Europe.

Champs d’application de l’EMDR et du REMAP

Les deux approches sont particulièrement efficaces pour agir sur la souffrance émotionnelle après un traumatisme ou « recoder » des événements du passé ou souvenirs particulièrement douloureux. Des études ont démontré l’efficacité de l’une comme de l’autre auprès des anciens combattants, souvent soumis à des douleurs psychiques ou physiques post-traumatiques.

L’EMDR et le REMAP sont pertinents pour améliorer le bien-être en cas d’addiction, de toxicomanie, de dépression, d’anorexie. Ils agissent avec efficacité pour combattre les phobies et les traumas complexes.

3. Différences notables entre le REMAP et l’EMDR

Nous le voyons, l’EMDR et le REMAP ont beaucoup de choses en commun, la plus importante étant leur « naissance » fortuite dans l’esprit et surtout le cœur de deux Américains, essentiellement motivés par le bien d’autrui. Ayant chacune suivi un processus de développement propre avant d’être reconnues scientifiquement, ces deux approches présentent néanmoins des divergences.

Des méthodologies différentes

Le REMAP repose essentiellement sur des points d’acupression et une stimulation du champ visuel plus intégrative que celle proposée par l’EMDR (le champ visuel ne nécessite pas obligatoirement la stimulation de points, même si personnellement, nous l’encourageons). Pas moins de sept protocoles, à la complexité cumulative pour des effets bénéfiques supérieurs, sont disponibles pour pouvoir traiter efficacement la souffrance émotionnelle. Le praticien indique à la personne en souffrance les points à stimuler pour l’aider à ramener l’expérience traumatique dans le présent et en diminuer drastiquement la puissance douloureuse, augmentant ainsi le bien-être.

L’EMDR repose surtout sur l’évocation de souvenirs douloureux, le mouvement de va-et-vient des yeux de droite à gauche et éventuellement quelques contacts, comme une stimulation bilatérale visuelle, auditive ou kinesthésique.

Les limites « structurelles » de l’EMDR

Durant une séance d’EMDR, le thérapeute doit demander à la personne de se remémorer les situations traumatiques avant de pouvoir commencer à traiter. Ce n’est pas forcément le cas du REMAP où cette connexion est moindre : même si nous avons également besoin d’une porte d’entrée dans le réseau de souvenirs, cela ne nécessite pas une forte connexion émotionnelle, comme en EMDR, qui peut s’avérer très, voire trop douloureuse pour le patient si nous travaillons des abus, des agressions, etc. En REMAP, la connexion au réseau de souvenirs avec une intensité émotionnelle simple et surtout des ressentis physiques suffisent à déclencher la désensibilisation et, ensuite, le retraitement de l’information et la réparation.

En effet, la sollicitation par le REMAP du système vagal ou parasympathique grâce aux points d’acupression offre bien plus de « portes d’entrée » aux souvenirs traumatiques que la méthode EMDR.

Pour faire simple, c’est un peu la différence que l’on peut constater entre un jeu vidéo 2D (EMDR) et un autre en 3D (REMAP) : si le but est le même (soulager la souffrance émotionnelle), l’expérience et la manière de le faire sont plus riches et plus efficaces dans le REMAP.

C’est d’ailleurs en voulant apporter une dimension thérapeutique supérieure à l’EMDR – qu’il pratiquait au Texas – que Steve Reed a développé auprès de ses patients anciens combattants ces « champs positifs en 3D » qui sont devenus le REMAP. Le REMAP est donc en quelque sorte une version « 2.0 » de l’EMDR.

Conclusion

L’EMDR et le REMAP permettent tous deux un soulagement rapide et efficace des douleurs émotionnelles.

Reconnus l’un et l’autre mondialement, et s’appliquant globalement aux mêmes conditions anxieuses et pathologies, le REMAP offre cependant des avantages non négligeables par rapport à l’EMDR : moins d’évocation de souvenirs douloureux, un besoin moindre d’être reconnecté à l’intensité de la souffrance psychique ou physique, un accès à d’autres centres de stockage mémoriel par l’utilisation de beaucoup plus de mouvements physiques que le va-et-vient des yeux. Le système vagal est sollicité dans le REMAP, et pas dans l’EMDR, ce qui permet plus d’impacts positifs dans la condition de la personne en souffrance.

Ces différents éléments objectifs expliquent la relative supériorité de l’approche REMAP par rapport à l’EMDR.

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